Méditer au travail pour se recentrer et s’apaiser

Peu importe le type d’activité professionnelle que nous exerçons, nous sommes tous confrontés à des pressions extérieures, qu’il s’agisse de contraintes horaires qui ne sont pas en adéquation avec notre rythme, un environnement bruyant ou toxique, des collègues dont le comportement heurte des zones sensibles en nous, des supérieurs qui usent d’autoritarisme pour combler leur manque de confiance en eux, des clients qui nous confie leur charge émotionnelle, des deadline trop courtes… en bref, une multitudes de facteurs externes sur lesquels vous n’avez que très peu d’influence. En revanche, vous disposez d’un immense pouvoir, celui d’influencer positivement votre environnement intérieur et d’y trouver un refuge apaisant et protecteur. Pour retourner en nous, il faut nous recentrer. Cela signifie qu’il faut rassembler toutes les parties de nous, sollicitées et stimulées de droite et de gauche par le bruit, le stress, l’écran, le téléphone, les collèges et tout ce qui vient interrompre notre silence intérieur. Cet ensemble de sollicitations est contre nature. Nous ne sommes pas conçus pour absorber autant d’informations et de stimulations extérieures mais au contraire, pour observer, contempler notre environnement, entendre les bruits plus subtils, interagir en silence, ressentir les intentions de nos semblables. Ces quelques pratiques nous permettent de voyager en nous pour y trouver notre lieu de paix et de sérénité, notre foret de douceur, notre plage de détente, notre temple de sagesse. Quelques pratiques méditatives et énergétiques nous permettent de faire une pause intérieure tout en continuant à travailler.

Revenir à notre respiration consciente

Lorsque l’on observe notre respiration au travail, nous constatons rapidement qu’elle est superficielle et rapide. Elle se situe principalement au niveau de la poitrine et nos épaules sont légèrement contractées. Le diaphragme que nous avons au niveau de la gorge est alors tendu et laisse peu de place à l’air de circuler. La première action est donc de détendre consciemment les épaules, de se redresser, et de respirer en envoyant l’air dans le ventre. La respiration devient naturellement plus profonde et plus régénératrice pour l’ensemble de nos organes vitaux mais aussi pour notre énergie. Pour lancer ce processus, nous pouvons effectuer consciemment quelques profondes respirations et laisser le corps prendre la suite. Ensuite vient le moment où nous observons le va et vient de notre respiration tout en travaillant. Notre concentration s’en trouve renforcée. Et si nous n’arrivons pas associer les deux activités alors nous pouvons trouver un rythme d’observation. Par exemple, toutes les demi heure, nous prenons deux minutes pour observer notre respiration et la maintenir profonde.

Se positionner comme observateur

Le stress vient d’une sur-implication au travail. Et pourtant le travail reste un moyen de subsistance et il est parfois indispensable de s’en souvenir. Lorsque tout le monde s’agite autour de nous, que nous avons le sentiment d’être pris dans un grand tourbillon d’énergie, d’obligations, de dictats sociaux du bon travailleur, il est temps de faire une pause et de sortir de ce tourbillon. Pour cela, il est très bénéfique de se positionner comme observateur de la scène. Nous sommes tels des spectateurs au théâtre et nous observons chacun jouer son rôle, le décor, les effets sonores, toute la mise en scène autour de cette expérience de vie qu’est le travail. Nous prenons conscience que nous sommes bien plus que ce rôle que nous jouons. Nous pouvons alors rester en retrait ainsi quelques instant ou même choisir de ne travailler que depuis ce point de vue qui nous préserve de toute pression.

S’ancrer profondément dans la Terre

L’ancrage est un vecteur d’équilibre et de stabilité émotionnelle et psychique. L’arbre dont les racines s’enfoncent profondément dans le sol n’est pas ébranlé par la tempête. Il en est de même pour nous. Ainsi, après avoir installé une respiration profonde, pris du recul par rapport à votre environnement, amenons notre conscience au niveau de notre voute pelvienne si nous sommes assis, ou de nos pieds si nous sommes debout. Il s’agit d’approfondir ce contact que nous avons avec le sol, avec la Terre. Nous portons alors une grande attention à toutes les sensations qui nous lient à elle, tel que le contact de la voute plantaire sur le sol, le contact de notre assise sur le siège. Nous observons ce contact pendant plusieurs minutes afin de l’intensifier. Nous pouvons même nous imaginer en train de nous enfoncer dans le sol, avec des racines qui pousseraient depuis le dessous de nos pieds et depuis le périnée. Ces racines sont notre lien avec la Terre Mère qui nous envoie beaucoup d’énergie. Ces points d’appuis avec le sol sont notre sécurité, notre stabilité et soutiennent notre équilibre au travail.

 Créer un espace de ressourcement et de refuge à l’intérieur de soi

Si l’espace extérieur peut nous sembler grand, notre espace intérieur est infini. Le champ de la conscience s’étend au-delà de nos limites mentales et nous pouvons y créer un espace dans lequel nous viendrons y prendre refuge. Les enfants, encore très connectés à leurs consciences supérieures, se créent souvent ces espaces de refuge. A nous de retrouver cette faculté. Nous pouvons définir une zone de notre corps dans laquelle nous nous sentons bien, comme par exemple le bas ventre, et nous y déposons des valeurs qui nous sont propres, des sentiments de joie et de liberté qui nous manquent au travail, peut-être même une image qui nous rend heureux, ou un endroit où nous aimerions être, comme une splendide forêt ou une plage au coucher de soleil. Et lorsque nous nous sentons éparpillés et vulnérables alors nous pouvons revenir à cet espace de nous-même qui est totalement dévolu à notre paix et notre sérénité. Le monde peut bien continuer de s’agiter, nous l’observons depuis notre espace intérieur, nous ne sommes plus atteignables.

 Réciter un mantra

Enfin, si votre travail vous permet de rester silencieux quelques instants alors il est très bénéfique de réciter un mantra intérieurement afin de libérer l’esprit de ses tensions en le focalisant sur des mots dont la symbolique est très positive. La récitation d’un mantra est une pratique que l’on retrouve dans toutes les cultures spirituelles qui prônent la méditation. En effet, la récitation d’un mantra permet de calmer et d’assouplir le mental, le rendant plus flexible et plus apaisé face aux tribulations du quotidien. Il est ainsi recommandé d’en apprendre un et le réciter autant de fois que nous en ressentons le besoin afin d’augmenter notre taux vibratoire et ainsi nous sentir mieux, et cela plusieurs fois par jour. De nombreux mantras peuvent être bénéfiques et votre fort intérieur vous guidera vers celui qui vous correspond le mieux.
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